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Comment devient-on formateur interculturel ?Peut-on vraiment étudier l'interculturel, n'est-ce pas plutôt quelque chose qui se vit sur le terrain ?En quoi une formation interculturelle peut-elle m'aider dans mon travail avec des collaborateurs, des clients ou des fournisseurs étrangers ?Je ne dispose pas d'un niveau d'étude très élevé, ne serais-je pas un peu perdu dans une formation interculturelle ?Quel genre de techniques ou de méthodes découvre-t-on au cours d'une formation interculturelle ?Quels risques prend-on à s'installer par exemple à l'étranger sans s'être préparé sur le plan culturel ?Parle-t-on de la culture française dans une formation interculturelle ?J'ai déjà un peu d'expérience de la culture à laquelle je m'intéresse, est-ce qu'une formation interculturelle peut vraiment m'apporter quelque chose de plus ?Un consultant français peut-il vraiment parler d'une culture qui n'est pas la sienne, ne vaudrait-il pas mieux demander à une personne originaire du pays qui m'intéresse ?

Comment devient-on formateur interculturel ?

Il n'y a pas d'école pour ce métier. C'est une vocation qui débute par une passion pour les différences de culture.
Ensuite, il y a deux aspects à assembler : la maîtrise du sujet et la pédagogie.

La pédagogie peut s'apprendre, il existe en particulier des formations de formateur. Mais le thème de l'interculturalité n'est pas aisé à présenter, mieux vaut disposer d'une certaine expérience de la formation sur d'autres sujets avant de se lancer.

Quant à la maîtrise des notions, elle s'acquiert par la combinaison de trois étapes :
- L'étude des travaux d'anthropologues et de spécialistes reconnus de l'interculturel.
- Un maximum d'expériences sur le terrain de ce genre de rencontre.
- Le questionnement de ressortissants de culture étrangère, soit dans le contexte de leur pays d'origine, soit dans le contexte de leur propre expatriation.

Ces étapes ne sont pas successives, elles doivent plutôt être alternées en permanence afin d'améliorer sans cesse ses compétences et son expérience de ce domaine extrêmement vaste.

Peut-on vraiment étudier l'interculturel, n'est-ce pas plutôt quelque chose qui se vit sur le terrain ?

L'interculturel est une question de rencontre, et les rencontres sont évidemment des choses à vivre.
Mais dans une relation interculturelle, les mécanismes qui entrent en jeu sont complexes et difficiles à percevoir. En effet, chacun va aborder la relation à travers le filtre de sa propre culture, et considère inconsciemment que son interlocuteur utilise le même filtre.
Cette particularité de la rencontre interculturelle est source de tensions qui peuvent être ressenties violemment : c'est ce qu'on appelle couramment un choc culturel.
Le fait d'étudier ces mécanismes ne permet pas d'éviter ces fameux chocs, mais de les comprendre et d'en atténuer l'impact.
En effet, tout problème quel qu'il soit est plus facile à gérer lorsqu'il peut être circonscrit.

En quoi une formation interculturelle peut-elle m'aider dans mon travail avec des collaborateurs, des clients ou des fournisseurs étrangers ?

Les différences culturelles sont une grande source d'incompréhensions réciproques et de malentendus. C'est particulièrement vrai dans le domaine professionnel où il est extrêmement important de bien se comprendre.
Chaque culture induit une perception particulière des paramètres qui influencent le travail au quotidien : le temps, l'espace, la fonction, l'argent, l'efficacité, les priorités, les relations, l'autorité, la valeur de la parole orale ou écrite...
Une formation interculturelle permet d'acquérir des bases de compréhension de ces variables culturelles, qui influencent d'ailleurs tout autant la vie personnelle que la vie professionnelle.

Je ne dispose pas d'un niveau d'étude très élevé, ne serais-je pas un peu perdu dans une formation interculturelle ?

Aucun pré-requis intellectuel n'est nécessaire pour ce genre de formation.
S'il est vrai que de nombreux aspects abordés proviennent des travaux des anthropologues, il ne s'agit pas d'un séminaire d'anthropologie. Les notions qui nous intéressent sont celles de la vie quotidienne, avec un caractère très concret.
Prenons un exemple : a-t-on besoin d'avoir des compétences en ingénierie aéronautique et de connaître tous les détails du fonctionnement d'un aéroport pour prendre l'avion ? Absolument pas. Cependant, en savoir un minimum permet de percevoir l'intérêt de voyager en avion et de savoir s'orienter dans un aéroport. Il est aussi important de connaître ses droits et ses devoirs en tant que passager.

Une formation interculturelle est donc conçue dans une démarche simple : les notions qui sont approfondies ne le sont que dans la mesure où cela présente un intérêt concret pour les participants.

Quel genre de techniques ou de méthodes découvre-t-on au cours d'une formation interculturelle ?

Aucune ! Ce genre de formation n'a surtout pas pour but de proposer des recettes pour parvenir à ses fins avec des collaborateurs étrangers, ou pour gérer les chocs culturels.
Le but est plutôt de découvrir comment adapter son comportement, ses méthodes, ses habitudes à un contexte où la différence culturelle impose ce genre d'adaptation.
Chaque participant doit donc bien avoir conscience qu'il sera invité à adopter un esprit d'ouverture, à remettre en cause ses certitudes et à considérer les choses sous un angle nouveau.

Quels risques prend-on à s'installer par exemple à l'étranger sans s'être préparé sur le plan culturel ?

On prend simplement le risque de mal vivre cette expérience en accumulant trop d'incompréhensions. Les conséquences possibles sont nombreuses et variées, en voici quelques-unes très classiques :
- Rejet en bloc de la culture du pays d'accueil et de ses habitants.
- Rejet de sa propre culture.
- Repli sur soi ou avec des membres de sa propre culture.
- Naissance d'un sentiment de mépris, de condescendance, de racisme...
- Naissance d'un sentiment de culpabilité à force de côtoyer une grande pauvreté matérielle.
- ...

Les notions abordées dans une formation interculturelle n'éliminent pas ces risques, mais permettent d'en avoir conscience et de les atténuer.

Parle-t-on de la culture française dans une formation interculturelle ?

Bien-sûr. Pour pouvoir saisir les différences dans la culture d'un interlocuteur étranger, il faut connaître un minimum la sienne, ce qui est loin d'être évident ! Dans une formation interculturelle, on réfléchi donc autant sur les autres que sur soi.

J'ai déjà un peu d'expérience de la culture à laquelle je m'intéresse, est-ce qu'une formation interculturelle peut vraiment m'apporter quelque chose de plus ?

Certainement, surtout si vous n'avez jamais pris le temps de relire votre expérience à la lumière d'un éclairage approfondi. C'est d'ailleurs vraisemblablement dans ce genre de situation qu'on tire le plus de profit d'une formation interculturelle, car les notions abordées font justement écho à des expériences vécues.

Un consultant français peut-il vraiment parler d'une culture qui n'est pas la sienne, ne vaudrait-il pas mieux demander à une personne originaire du pays qui m'intéresse ?

Parler de sa propre culture est très difficile, car il faut prendre une certaine distance pour avoir un regard d'ensemble qui soit un minimum objectif. C'est d'ailleurs une des sources classique d'incompréhension interculturelle : les gens ont du mal à expliquer les fondements de leurs moeurs, de leurs obligations, de leurs tabous... Ils ne peuvent souvent pas faire mieux que de dire "c'est comme ça".
Les notions abordées dans une formation interculturelle permettent justement de mieux comprendre ses interlocuteurs étrangers en apprenant à lire entre les lignes.
Précisons qu'il s'agit d'une démarche intellectuelle, mais qui reste simple et sans prétention.